Introduction

Horizons 2 : plus de 60 personnes sous statut de réfugiés ont intégré le programme

Horizons 2 : plus de 60 personnes sous statut de réfugiés ont intégré le programme

Horizons 2 : plus de 60 personnes sous statut de réfugiés ont intégré le programme

Après le succès de la première opération lancée au début 2017, Humando Insertion a renouvelé le programme Horizons en intégrant une soixantaine de personnes sous statut de réfugiés dans 5 agences du Nord, du Centre et d’Ile de France sur les métiers de l’industrie, du bâtiment, du nettoyage et du service.

L’opération Horizons 2 a démarré au mois de septembre dernier dans plusieurs agences d’Humando Insertion : l’agence du Havre, qui forme actuellement une douzaine de personnes sur les métiers du gros œuvre et des travaux publics, celles de Beauvais, Chartres, qui ont recruté chacune entre douze et quinze personnes afin de les former sur les métiers du secteur industriel, et en Ile-de-France sur le gros œuvre et dans le nettoyage. Dans cette région, qui fut pilote au niveau national l’an dernier, dix coffreurs-bancheurs sont actuellement en formation à l’AFPA de Ris-Orangis et hébergés temporairement par l’AFPA de Lardy. Une deuxième action sur la formation d’agents de propreté et d’hygiène a également démarré avec l’AFPA de Créteil, où douze personnes sont mises à l’abri sur le même site.

« Pour cette deuxième session, Humando Insertion a cherché à avoir une organisation plus transverse au niveau du territoire », explique Sébastien Moriceau, Directeur général adjoint d’Humando. « Nous avons cherché à développer des actions sur des territoires où les entreprises de secteurs en tension sont à la recherche de main d’œuvre, afin de diversifier l’approche et les métiers. Nous cherchons à être au plus près du recrutement à l’échelle des territoires. »

« La première expérimentation était un projet pilote. Il n’existait pas encore de fléchage métiers. Cela concernait 50 réfugiés et nous avons eu 50 parcours différents. Cela nous a éclairés sur le fait que nous devions travailler par filière et sur des cohortes moins importantes pour avoir une meilleure approche individuelle, un meilleur suivi et pouvoir répondre aux nombreuses problématiques sociales très fortes pour ces publics là, comme le logement, qui est le nœud en Ile-de-France. En régions c’est la mobilité qui pose problème et si 50 personnes sont confrontées à la même problématique au même moment, cela devient compliqué à gérer. En revanche, lorsque l’on diffuse et répartit sur les territoires, ce n’est pas la même chose. C’est pourquoi nous avons choisi de travailler avec une cohorte de 12 personnes à Chartres, 15 à Nantes, 15 à Beauvais et 12 au Havre. De ce fait, nous avons des moyens plus significatifs pour chaque organisation et nous profitons des moyens et des potentiels de chaque territoire tout en multipliant par 5 les capacités d’accueil et de suivi.  Nous ne sommes pas dans une démarche de formation pour former, mais de répondre à une véritable demande de recrutement de main d’œuvre formée au sein des régions. »

Ces personnes, recrutées auprès de l’OFII (Office Français d’Immigration et d’Intégration) suivent un parcours d’autonomisation, durant lequel elles passent par une phase de POEC (préparation opérationnelle à l’emploi collective), une action de formation durant laquelle elles sont indemnisées par Pôle Emploi, afin d’acquérir les compétences requises pour occuper des emplois dans les métiers identifiés, et une deuxième phase en Contrat de Développement Professionnel Intérimaire (CDPI), sous statut de salarié chez Humando Insertion.

 « Pendant cette phase de formation de 6 mois, nous avons mis en place une équipe constituée d’un coordinateur et d’un chargé d’accompagnement. Ils les aident sur les aspects social, citoyen et administratif, en lien avec l’AFPA, avec pour objectif d’atteindre le niveau de qualification demandé, de régler les problématiques identifiées et qu’ils regagnent le marché du travail », précise Mohand Hebbache, directeur régional Ile-de-France d’Humando Insertion.

Ce parcours de formation est ponctué par deux périodes d’immersion en entreprise. Une première période de stage est prévue durant la période de POEC, « ce qui va permettre à chacun de confirmer son projet », et une seconde période de 3 semaines de stage aura lieu pendant le CDPI.

« Le problème principal est lié au logement, car certains des salariés formés en Ile-de-France l’an dernier n’ont pas encore trouvé de place en hébergement et occupent encore des places à l’AFPA », confie Mohand Hebbache. « A la différence de la première expérimentation, où les opérateurs du logement sont intervenus un peu tardivement, ceux-ci interviennent dès la première partie du parcours, afin de pouvoir profiter de la deuxième phase durant laquelle ils seront salariés, ce qui est plus facile pour convaincre les bailleurs sociaux ou privés de leur louer un logement ».

Même s’il est encore un peu tôt pour tirer un bilan de cette nouvelle opération, nous pouvons d’ores et déjà attester de son efficacité et de son intérêt. Il s’agit d’un dispositif innovant qui réunit toutes les conditions de réussites. Accueil, hébergement, formation, accompagnement social et professionnel, positionnement et suivi en emploi. Un dispositif rassurant autant pour les publics, les collectivités et les entreprises qui y voient une nouvelle solution pour répondre à leurs besoins de recrutement.